Etude pour la réduction des rejets et l'amélioration de la sélectivité des activités de pêche dans le Golfe de Gascogne
Mots-clés : amélioration des connaissances, amélioration de la sélectivité et diminution des rejets
Contexte
L’obligation de débarquement, dont les dispositions sont précisées dans l’article 15 du Règlement de la PCP (règlement 1380/2013 adopté le 28 décembre 2013), concerne l’ensemble des flottilles et métiers du Golfe de Gascogne. La réduction des rejets « à la source » est une préoccupation majeure des professionnels de la pêche, des organisations professionnelles et des associations environnementales.
L’objectif du projet a été d’établir et tester des stratégies permettant de réduire les rejets des flottilles du Golfe de Gascogne en expérimentant, à bord de navires de pêche professionnelle, différentes solutions (utilisation de dispositifs sélectifs, changement de stratégies, mesures spatio-temporelles…). Afin de trouver des solutions pertinentes et efficaces, ce projet, porté par l’AGLIA, a impliqué de manière forte des professionnels de la pêche et a été mené en partenariat étroit avec les structures scientifiques concernées.
« Les rejets, ça n’amuse personne… ». Les pêcheurs souhaitent limiter au maximum les rejets, source de gaspillage et de travail supplémentaire. Les professionnels ont déjà fait de nombreux efforts en termes de sélectivité, mis en œuvre au quotidien, pour diminuer les rejets : augmentations de maillages successives, dispositifs sélectifs pour le merlu et la langoustine, etc…
La sélectivité est une problématique au cœur du métier de pêcheur. Qu’elles soient économiques, réglementaires ou écologiques, toutes les raisons sont bonnes pour « trier sur le fond plutôt que sur le pont ». La mise en place de l’obligation de débarquement, votée dans la dernière PCP, accélère cette dynamique de progrès dans la recherche de dispositifs sélectifs efficaces.
Objectifs
- Montrer les marges de manœuvre potentielles en termes de sélectivité afin d’étudier ce qu’il est possible de mettre en place et ce qui est viable économiquement.
- Trouver des solutions techniques (dispositifs ou stratégies) afin de réduire les rejets en limitant au maximum l’impact sur les captures commerciales. Il est en effet évident et essentiel que les marins puissent continuer à vivre de leur métier !
Méthodologie
- Entretiens avec les pêcheurs
Compte tenu de l’importante variabilité des pratiques de rejets en fonction des espèces et des flottilles, des enquêtes auprès des professionnels embarqués ont été réalisées pour compléter les données quantitatives existantes (OBSMER, CarRejet, etc.). Elles ont permis de préciser les causes des rejets (taille mini, quota, règlementation, etc.) et leurs caractéristiques (saisonnalité, fréquence, zone, etc.) par espèce et par flottille ainsi que de décrire des alternatives (techniques et stratégiques) permettant la réduction de ces rejets.
- Indicateurs et objectifs de réduction
Les indicateurs de mesure des rejets et de la sélectivité est une notion qui peut varier en fonction des objectifs et des interlocuteurs (biologistes, technologistes, politiques, etc.). Des indicateurs permettant de mesurer de manière pertinente les efforts de réduction des rejets et d’amélioration de la sélectivité ont été défini, leurs effets (quantité et proportion rejetées, taux d’échappement, etc.) et leur variabilité ont été étudiés.
- Définition des solutions techniques et expérimentation en mer permettant de réduire les rejets grâce à des enquêtes auprès de 75 patrons et des ateliers de travail réunissant des navigants, des structures professionnelles, les scientifiques, et des équipementiers.
Cette partie s’est portée sur 4 engins de pêche différents : filet, senne danoise, chalut pélagique, chalut de fond.
- Etude socio-économique de la mise en place de ces dispositifs, au niveau de navires et de l’ensemble de la filière.
Le travail mené par la cellule MER consiste à évaluer, pour les flottilles du golfe de Gascogne et la filière qui en découle, l’impact socio-économique de la mise en œuvre de l’obligation de débarquements et de différents scénarii (mesures de sélectivité, stratégie de réduction, etc.).
Suite à un travail de définition des flottilles, la caractérisation de l’activité halieutique et économique ont été définies. Les simulations ont ensuite été réalisées afin d’estimer l’impact socio-économique de l’obligation de débarquement pour les flottilles concernées du Golfe de Gascogne.
Résultats
Les résultats de ce projet permettent aux gestionnaires de la pêche de disposer d’éléments techniques et économiques permettant d’objectiver les problématiques identifiées en lien avec la mise en oeuvre de l’obligation de débarquement.
Par ailleurs, ce projet permet de délivrer, aux professionnels de la pêche, une boîte à outils sélectivité qu’ils pourront utiliser en fonctions de leurs espèces cibles, leurs zones de pêche, les saisons… avec comme objectif de « Trier sur le fond, plutôt que sur le pont » !
Tous les résultats du projet REDRESSE sont disponibles sur le site internet de l’AGLIA : projet REDRESSE
Thématique du projet
Diminution de l’impact environnemental de la pêche
Statut du projet
Terminé : 01/12/2013 - 31/12/2017
Zone
Golfe de Gascogne
Localisation
France
Porteur du projet
AGLIA
Partenaires
IFREMER
CNPMEM
Financeurs
France Filière Pêche
Région Bretagne
Région Pays de La Loire
Région Nouvelle Aquitaine