PECTEN PECTinidés Et Nouvelles opportunités de marché : quelle place pour la CSJ française ?

Contexte

La filière « coquille Saint-Jacques » en France est une filière d’importance, tant pour l’amont que pour l’aval de la filière.

Pour l’amont d’une part, car cette espèce, la première en volume et en valeur pour la production, devient pour certaines flottilles la seule espèce permettant aux entreprises de se maintenir face à des crises successives depuis plusieurs années. La raison principale en est un cadre réglementaire de la gestion efficace qui a permis à la ressource, répartie en différents bassins, de dépasser, chaque année, des records d’abondance de biomasse. L’autre raison étant le goût prononcé des consommateurs pour ce produit.

Pour l’aval, il s’agit d’un produit de qualité, souvent vu par le consommateur comme un produit « premium », festif, qui permet, dès l’ouverture de la saison en octobre, de dynamiser le commerce avant les fêtes de fin d’année.

Cependant, depuis plusieurs années, les pêcheurs constatent une stagnation des prix à la première vente, quand de nombreuses autres espèces ont vu leur prix augmenter.

Par ailleurs, côté commercialisation, poissonniers et GMS constatent que le marché est souvent très dynamique pendant la première partie de campagne (octobre-décembre), mais avec des comportements de consommateurs parfois « opportunistes » (recherche de la « promo ») et de plus en plus d’achats de noix VS coquilles entières. La 2^ème partie de campagne, en revanche, après les fêtes de fin d’année, est souvent plus atone, et les prix à la 1^ère vente ne sont souvent maintenus que grâce aux outils de transformation / surgélation.

Or, la consommation de pectinidés en France est élevée (de l’ordre de 85 000 T en équivalent poids vif, chiffres FAM) et la seule production de CSJ ne suffit pas à fournir ce niveau de consommation. Des produits d’importation viennent donc compléter la production, pour les produits surgelés, transformés, mais aussi parfois sur le marché de la noix fraîche.

Dès lors, la production française s’interroge sur ce qui « régie » le ou les marchés des pectinidés, comment ces différents marchés sont approvisionnés, par quel type de produits, afin d’identifier s’il est possible de mieux valoriser la coquille française aujourd’hui : en sortant d’une consommation saisonnière aussi marquée et en « prolongeant » la consommation ? En prenant des débouchés sur les marchés dynamiques (noix fraîche) ? En identifiant des actions / leviers, auprès des consommateurs, pour faire de la CSJ un produit de consommation plus régulier mais sans en pénaliser le prix de vente ? En abordant des questions autour de la gestion de la production ?